Structure de la nouvelle

STRUCTURE DE LA NOUVELLE


Deux définitions très larges : «  un événement inouï qui a eu lieu » pour Goethe et  pour Gide «  la nouvelle est faite pour être lue d’un coup, en une fois ».
Récit de fiction, la nouvelle est faite d’une série d’évènements racontés se déroulant avec des personnages dans un lieu et un temps donné. C’est en quelque sorte le contenu de l’histoire. 



QUI RACONTE ?

Comme dans n’importe quel texte de fiction, il faut distinguer dans la nouvelle, auteur et narrateur. L’auteur c’est l’écrivain, celui qui existe en réalité. Le narrateur c’est celui qui raconte l’histoire, mais n’existe qu’en mots dans le texte. 
Le choix du discours est donc important, car il permet de savoir de quelle place parle le narrateur, quelle part  il prend dans le récit. Il faut donc repérer les alternances des points de vue narratifs : qui parle et à qui ? Le moyen technique le plus courant c’est le discours indirect libre ou du monologue intérieur.

Le choix du ou des points de vue à partir duquel l’histoire est racontée, constitue la décision la plus importante que doit prendre l’auteur, car elle affecte la manière dont les lecteurs vont réagir aux personnages et à leurs actions.

3 points de vue possibles 
Point de vue omniscient : Les informations données par le narrateur dépassent le savoir des personnages
Point de vue interne : les informations données par le narrateur coïncident avec le savoir d’un personnage. 
Point de vue externe : c’est la vision du dehors. Les informations données par le narrateur restent en deçà de ce que sait le personnage. 
(Répond à la question : qu’est ce que je veux dire et faire passer comme message au lecteur?)



STRUCTURE DE LA NOUVELLE

Les deux moments les plus importants de l’écriture de la nouvelle sont le début et le dénouement, la chute. Le début peut également être une provocation, une remise en cause des conventions romanesques. 

1 Début
 « Si la première phrase de la nouvelle n’est pas écrite en vue de préparer l’impression finale, le texte est manqué dès le début ». Baudelaire
La nouvelle comporte peu de personnages, souvent un seul.
Les thèmes sont restreints, on  part d’un élément ponctuel, mais il est unique.
On peut s’inspirer de scènes vues ou vécues, d’histoires racontées, de faits divers, de rêves, de souvenirs, …

2 Complication, neud
La nouvelle est attachée à la notion d’instant de crise lié à un secret. Ces instants sont variés,  à l’occasion d’un moment particulier, promenade, rencontre, héritage, voyage, quelqu’un prend conscience d’un problème latent jusque là. Un instant de crise qui éclaire une vie. Exceptionnel il ne se reproduira plus et le personnage en a conscience.
La notion de transgression se retrouve à des degrés plus ou moins forts dans toutes les nouvelles. La nouvelle est le récit d’une rupture avec l’univers quotidien. Dans leur banalité tous les personnages ont une faille qui les pousse à rechercher la résolution d’un problème.

3 Dynamique de l’action, rebondissements
Le cours de la narration se fait sur le principe de la concentration des fils du récit vers un élément central. De nombreuses nouvelles sont construites autour d’un objet symbolique* qui ne révèle sa charge que progressivement. Par son sens latent, l’objet symbolique donne un sens second à l’histoire : sens moral ou psychologique ou double sens.

  • voir l’alliance dans La Vénus d’Ille de Prospère Mérimée

http://colleges.ac-rouen.fr/pompidou/eva/IMG/pdf_merimee_venus_d_ille.pdf

4 Résolution
C’est à dire dénouement

5 Etat final
A quoi en est-on arrivé ?

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