HIVER 1783
Le bas paysage était d’un blanc livide, écorché par les traces marrons des arbres, le soleil étendait son écharpe bleue comme pour réchauffer les cœurs métalliques et les mains engourdies par la morsure de l’hiver. L’hiver ! l’homme à la redingote grise s’en méfiait, les pas laissaient toujours des empreintes dans la neige fraîche, il se souvint qu’ils avaient encore deux autres choses qu’il redoutait après l’hiver c’était les femmes et les maladies car elles aussi laissaient des traces.
- Bertin, Émère, vous restez là, faites du bruit, courez sur place, discutez à haute voix, dès qu’ils arrivent mettez-vous à couvert derrière ces buissons épais, les branches arrêterons leurs obus, nous on va faire le tour par la droite, pour rejoindre la butte aux renards à quarante mètres, et nous les prendrons par leurs flanc gauche, commanda le jeune homme à la redingote grise.
- Mais … ils sont nombreux, on va se faire massacrer, objecta Émère
- On m’avait dit que vous étiez le plus courageux de tous
- Heu…Oui, c’est vrai
- Soldat, sache que la victoire dépend uniquement de vous deux, notre sort est entre vos mains, on compte sur vous ! Émère gonfla le torse et acquiesça…
- Vous le groupe de cinq, vous vous cachez derrière les arbres à vingt mètres sur la gauche
- Les autres vous me suivez, sans bruit.
- Thiébaud, est-ce que les munitions sont prêtes, il faut surtout quelles soient bien dures pour résister au transport ?
- Oui, on a fait comme vous avez dit.
- Bien, Abric, avez-vous rapporté le drap blanc ? on s’en servira pour les transporter
- Oui, répondit Abric en baissant les yeux
- Allons-y, surtout pas de bruit, ils sont plus nombreux que nous.
Ils atteignirent bientôt la butte des renards, ils se tapirent silencieux, du haut ils avaient une parfaite vue sur la clairière qu’ils venaient de quitter, bientôt ils entendirent le groupe adverse dont le chef, Eustache, s’écria
- Je les entends, droit devant, prenez une munition dans chaque main, ils ne s’attendent certainement pas à une attaque frontale.
Eustache et sa troupe s’élancèrent en criant, arrivés, à l’endroit, où auparavant se trouvaient Émère et Bertin, ils s’arrêtèrent net, personne en vue,Eustache cria :
- Où sont-ils ? en caressant sa moustache naissante
- Là, dans le buisson, j’en voie un, répondit un court sur jambe.
- Là, dans le buisson, j’en voie un, répondit un court sur jambe.
Ils armèrent tous et tirèrent toutes leurs munitions. Emère se faisait massacrer.
Là, la redingote grise dos au soleil leva sa main, puis la baissa la main droit devant lui, lança un cri à réveiller les morts « A l’attaque ». Ils dévalèrent tous la pente armés jusqu’aux dents. Eustache et son groupe, éblouis par le soleil , ne voyaient que des ombres descendre la butte, , ils balancèrent leurs yeux de droit à gauche cherchant un point de fuite, puis de haut en bas, la neige était tassée et dure comme de la glace sur la clairière, ils ne pouvaient pas recharger leurs munitions. Bientôt les boules de neige fusèrent, s’explosèrent sur leurs cibles, La victoire fut totale, le jeune homme glissa sa main dans sa redingote grise pour sentir son cœur tambouriner dans sa poitrine, ou peut-être simplement le contenir, il contempla la scène, les pupilles dilatées par l’excitation. Il ferma les yeux, humecta ses lèvres, il goûtait l’ivresse de la victoire, il savait déjà qu’il ne pourrait plus sans passer, surtout il ne devait rien laisser transpirer, ils ne devaient pas savoir qu'il aimait ça, il afficha déjà un visage de marbre. Il observa Emère qui se frottait le visage puis époussetait la neige sur ses habit s
- Emère s'est sacrifié pour nous, aujourd'hui chacun lui donnera un peu de sa portion aujourd'hui à la cantine et qu'on lui donne des vêtements secs.
Tous l'acclamèrent. Il baissa la tête en signe de reconnaissance.
Il vit un objet briller dans la neige, il se pencha et le saisit entre ses doigts pour l'examiner, c'était une bague en or ornée d'un diamant et d'un saphir taillés en poire, disposés "en toi et moi".
Là, la redingote grise dos au soleil leva sa main, puis la baissa la main droit devant lui, lança un cri à réveiller les morts « A l’attaque ». Ils dévalèrent tous la pente armés jusqu’aux dents. Eustache et son groupe, éblouis par le soleil , ne voyaient que des ombres descendre la butte, , ils balancèrent leurs yeux de droit à gauche cherchant un point de fuite, puis de haut en bas, la neige était tassée et dure comme de la glace sur la clairière, ils ne pouvaient pas recharger leurs munitions. Bientôt les boules de neige fusèrent, s’explosèrent sur leurs cibles, La victoire fut totale, le jeune homme glissa sa main dans sa redingote grise pour sentir son cœur tambouriner dans sa poitrine, ou peut-être simplement le contenir, il contempla la scène, les pupilles dilatées par l’excitation. Il ferma les yeux, humecta ses lèvres, il goûtait l’ivresse de la victoire, il savait déjà qu’il ne pourrait plus sans passer, surtout il ne devait rien laisser transpirer, ils ne devaient pas savoir qu'il aimait ça, il afficha déjà un visage de marbre. Il observa Emère qui se frottait le visage puis époussetait la neige sur ses habit s
- Emère s'est sacrifié pour nous, aujourd'hui chacun lui donnera un peu de sa portion aujourd'hui à la cantine et qu'on lui donne des vêtements secs.
Tous l'acclamèrent. Il baissa la tête en signe de reconnaissance.
Il vit un objet briller dans la neige, il se pencha et le saisit entre ses doigts pour l'examiner, c'était une bague en or ornée d'un diamant et d'un saphir taillés en poire, disposés "en toi et moi".
à suivre ... Partie 2
on dirait une page du Grand Meaulnes. c'est un compliment bien sûr
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