L'aube

J’ai vu passer les oiseaux blancs
Au dessus de ta maison ce matin
Leurs ailes bruissaient doucement
Dans un clair-obscur incertain

Vers d’autres latitudes
Toute cette multitude
A filé dans l’azur
Vers d’autres aventures

J’ai vu en cet instant toute l’éternité
S’enfuir vers le Sud et rejoindre l’été

D’un seul battement
Leur vol magiquement
A élevé mon corps
Dans un nouvel essor

Sur cette balançoire,
Portée par leur espoir
J’ai oublié l’hiver
La peur et la colère

Planant dans leur sillage
Le temps du grand voyage
Dans l’air froid et amer
J’ai traversé la mer

Je t’ai vu, derrière les barreaux,
Regarder, à travers le carreau,
La trace pure et sauvage
De leurs sombres ramages

Est-ce une larme sur ta joue
qui scintillait, tel un bijou ?


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