Au bout de la nuit
Pleurer jusqu’au bout de la nuit
Entrer dans un cercle d’ennui
Je suis, comme une pierre qui luit
Sur l’étang allongée, imitant Ophélie
La belle évaporée, je soupire, je gémis
Sur le destin funeste de la vierge endormie
Sous la lune pâle et les étoiles tristes
J’entends la chouette et son cri sinistre
Le renard roux et le loup m’attristent
Dans la clairière dansent les lucioles
Elles glapissent et font des cabrioles
Au son grincheux des tambours et des violes
Et l’éclair bleu de l’ombre enchanteresse
Suit comme un chien les pas de la déesse
Qui marche seule avec toute sa détresse.
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