Il était une fois un pêcheur qui chaque matin partait la canne à la main à
la recherche de l’eau la plus pure et le
poisson le plus frais. Un jour, perdu, au
détour d’un chemin, il découvrit la chose plus merveilleuse qui lui soit permit
de rencontrer : une rivière. Cette rivière ondulait en caressant les
berges, les oiseaux chantaient ses
louanges sur son passage, les arbres y laissaient tomber leurs feuilles, elles
dansaient la farandole sur ses flots moirés. Son parfum impétueux embaumait la
champagne environnante. Ses mèches d’eau miroitaient au soleil.
Chaque matin, le pêcheur y revenait, plongeait sa main dans cette même
fraicheur, puis s’asseyait sur sa berge, attendant que le soleil y plonge sa
chevelure ardente et que la brise de la nuit murmure à son oreille. Les années
passant, il la trouvait toujours plus resplendissante. Son cœur chavirant, un
jour il décida de descendre son lit, elle devenait de plus en plus puissante et
fascinante, après des mois d’une marche épuisante, il arriva à une embouchure,
où elle se déversait dans une mer bleue. Envouté par les chants de ses clapotis
et son sourire complice, le pêcheur heureux y plongea, y sombra et elle
l’engloutit. La rivière imperturbable continua à couler jusqu’à la nuit des
temps, enveloppant de son manteau les hommes trop entreprenants.
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