7h15 Le réveil sonne
-« Quelle heure
est-il ? »
Vite préparer les
enfants, les cartables, les goûters, les gants, mes clés…
-« Comment, ta
brosse à dent est tombée dans les cabinets ? Bouge pas,
j’arrive ! »
Tout le monde est prêt,
en voiture, c’est parti !
9h15 Enfin le calme, ma
maison est en silence, je suis enfin à moi, le thé vert me brûle la gorge et
m’apaise. « Allez ma vieille, encore cinq minutes »
9h30 Je passe enfin la
porte de l’atelier : quelle bonne odeur de térébenthine ! Mais cela
veut dire que j’ai dû peindre une bonne partie de la nuit ! Mais oui, le
tableau est là, presque terminé même ! Mais alors qui a travaillé ?
Je m’assieds dans le fauteuil, mes mains tenant une autre tasse brûlante. Mais
oui, ce doit être elles, mes mains. Elles ont griffonné, gratté énergiquement,
elles ont léché, frotté, verni et
regratté la surface de la toile. Mais que ferais-je sans ces doigts bouffis,
cette peau diaphane, à vif ; ces ongles noircis et rongés par les
pigments, les liants ; ces paumes
blanchies par les solvants ?
Quelles sont belles mes
mains d’artisan !
10h : « Au
boulot !!! »
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