Elle était là, devant moi, la tête haute, fière, fine, élégante, blanche comme le bois blanc, un voile rouge enveloppait son visage. Le temps était venu. J’effleurai délicatement sa tête, juste pour la faire craquer, mais ne point la briser. De ce tourbillon, ses cheveux s'envolèrent, crépitèrent, étincelles d’un bonheur promis. Un parfum soufré remplissait l’atmosphère. Elle releva de nouveau la tête, son voile glissa, ses yeux bleus me fixèrent, ses cheveux d’or me fascinèrent. Doucement, la chaleur fuyait jusqu’au milieu de son corps d’ébène, je l’entendis frémir, vasciller, elle dansait langoureusement aux sons du vent. Dans une dernière extase, elle courba l’échine, mis la tête en bas, je la saisis entre mes doigts, ses chevilles se consumaient par la flamme qui l’envahissait. Elle s’offrait maintenant devant moi, complètement nue, noire comme la suie, tiède, fragile mais encore entière. Mais hypnotisé, je décidai d’en prendre une autre, et enfin allumer cette satanée bougie.
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